Visiter Pekin en quelques jours

L’article qui suit décrit nos quelques jours consacrés à visiter Pékin. Après une nuit passée dans le train au départ d’Oulan-Bator, nous nous préparons à faire nos premiers pas sur le territoire chinois. Pekin… tellement d’images dans nos têtes, et nous y voilà presque…

Arrivée à Pekin

Durant le trajet, nous nous sommes fait une copine mongole qui se rend dans la capitale chinoise pour visiter son petit garçon de 8 ans, lequel étudie là-bas en internat. En Mongolie, nous avons remarqué que les enfants sont souvent scolarisés loin de leurs parents, et ne rentrent que pendant les vacances scolaires. Il est vrai que les yourtes sont disséminées à des kilomètres d’Oulan-Bator et les enfants ne pourraient pas faire les trajets tous les jours.

Notre amie mongole semble inquiète pour nous en nous laissant avec nos gros sacs à la gare de Pékin, mais mis à part le harcèlement des vendeurs de rue, nous ne nous sentons à aucun moment en danger. Notre hôtel se trouve juste en face de la gare. Il faut savoir qu’il y a plusieurs gares à Pékin et que la gare d’arrivée du transsibérien se nomme tout simplement Bejing railway station. Je précise car on a un peu galéré pour identifier à laquelle des gares on allait atterrir (euh atrainir). La gare de Pékin est en plein centre de la ville, un bon camp de base pour les visites que nous allons faire par la suite.

Le City youth international hostel est un peu (carrément) impersonnel, mais il fera l’affaire. Propre, avec petite chambre privative et salle de bain commune, il a pour principale qualité de nous permettre de poser nos bagages directement en sortant du transsibérien. On avait réservé  pour une seule nuit, hop on book les 3 suivantes ! Tant pis pour le charme… Le tarif par personne et par nuit (10euros) ainsi que la situation géographique nous ont convaincues.

Visiter Pekin: premier jour

Nous décidons d’aller nous balader du côté de la cité Interdite et apprenons doucement à nous repérer dans la ville car le nom des rues est écrit exclusivement en chinois. Lorsque nous demandons notre chemin, la réponse est aussi en chinois et souvent la personne nous indique toutes les directions en même temps, ce qui au moins a l’avantage de nous offrir l’embarras du choix. Et de nous faire rire. On déambule dans les rues marchandes, la ville est très belle et parfumée. Au loin, la Cité interdite, majestueuse. On a envie de regarder partout, de goûter à tout. En commençant par une célèbre ligne de fast food américain (je sais, c’est honteux, mais après la nourriture mongole on avait besoin d’un repère gustatif et ce sera du bon vieux gras de cheeseburger). La glace au thé vert qu’on nous tend pour le dessert nous déculpabilise un peu (parce que le thé vert c’est local), et nous repartons déambuler (un peu moins légères) dans les rues de Pékin jusqu’à ce que la nuit tombe.

Deuxième jour: visiter la grande muraille de Chine

Le deuxième jour nous partons à la rencontre de la grande muraille de Chine. Nous choisissons d’aller parcourir le tronçon de Badaling qui se trouve à 1h de bus de Pékin (bus 877ou 919 depuis la station de metro de Deshengmen, environ 8 euros l’aller-retour selon mes souvenirs). On est les seules européennes à bord du bus, une dame parle longtemps, fort et vite dans un micro en chinois. On acquiesce un peu pour être polie mais on ne comprend bien évidement rien du tout ! Sur les montagnes qui bordent la route, des bouts de muraille éventrent la montagne. C’est magnifique et assez fou de se dire qu’on est là.

Badaling est un tronçon proche de Pékin, donc pas mal sollicité. Un téléphérique a été construit, ainsi qu’un petit train et des milliers de touristes les empruntent chaque jour. Nous décidons de nous balader du côté où la muraille s’arrête, tranquillement, loin de la foule. Le vent souffle fort et on dévore le paysage des yeux en essayant de ne pas s’envoler.

L’après-midi, nous nous promenons dans le jardin du temple du Ciel (Heavens Temple). Des chinois s’y réunissent pour jouer à un de leurs jeux de société dont je ne connais pas le nom. Plus loin, des musiciens font s’élever de douces mélodies dans le soleil couchant. C’est un moment bien agréable, loin du tumulte et de l’agitation de la ville, alors que le jardin se situe en plein cœur de Pekin. On y respire à pleins poumons avant de nous plonger à nouveau dans les rues bruyantes et mouvementées de la capitale. Le soir venu, on s’offre un bon restaurant. La nourriture chinoise est excellente. Un peu grasse peut-être, mais enfin des légumes (enfin… pour moi, pas pour Chantal;))!! Après l’overdose de mouton mongole, l’explosion gustative chinoise est la bienvenue. On commande plein de petits plats et on pioche joyeusement dedans. On a commandé beaucoup beaucoup trop, d’ailleurs!

Troisième jour, visite du Palais d’été

Le lendemain, nous partons direction le nord de la ville en métro, pour visiter le palais d’été. On déambule dans les jardins qui entourent le palace. Nous entrons depuis l’entrée sud, et on remarquera qu’elle est bien moins fréquentée que l’entrée au nord, près du lac, laquelle sera envahie de groupes de touristes et leurs bruyants guides. L’endroit est magnifique… Lac, rivière, temples, chemins ombragés dans la forêt, c’est un petit havre de paix au cœur de la ville.

Nous aimons beaucoup Pékin, et honnêtement quelques jours de plus dans cette ville nous auraient ravies. Mais le train est déjà réservé, et la destination suivante nous attend pour de nouvelles aventures : Xian et son armée de soldats de terre.